Saviez-vous que l’alcool et la sexualité ne font pas si bon ménage?…

D’abord, il faut mentionner que l’idée que l’alcool soit considéré comme un aphrodisiaque ne date pas d’hier… Même Shakespeare avait souligné cette idée dans Macbeth: l’alcool provoque le désir, mais réduit la performance… À quel point ce poète et écrivain anglais avait-il raison? En fait, cette idée trouve quelques fondements dans la science… Puisque l’alcool est un dépresseur du système nerveux central, il tend à détendre et désinhiber. En ce sens, à faible dose, la désinhibition pourrait avoir un impact favorable sur le désir sexuel. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’au sens de la loi, le consentement donné sous l’effet de l’alcool ou de drogues peut perdre sa valeur légale… Parmi les impacts négatifs de l’alcool sur la sexualité, le plus fréquent chez l’homme est la difficulté à obtenir et maintenir une érection. Par ailleurs, l’éjaculation peut aussi être inhibée. Chez les femmes, l’orgasme est généralement plus long et plus difficile à atteindre, voire inatteignable. Aussi, la lubrification vaginale pourrait aussi être plus difficile à obtenir, pouvant ainsi causer de la douleur lors de la pénétration. De plus, étant donné que l’alcool tend à affecter la vigilance et la capacité à prendre des décisions, le port du condom est souvent moins fréquent lorsque la consommation d’alcool est plus importante. En ce sens, il est possible de conclure que l’alcool n’est pas réellement un aphrodisiaque et qu’en moyenne ou grande quantité, l’alcool a divers impacts sur la réponse sexuelle. En d’autres mots, la modération a bien meilleur goût! 😉

Vanessa Forgues, Sexologue B.A.